MENÉS PAR UN MICK JAGGER INFATIGABLE, LES PAPYS DU ROCK ONT SANS DOUTE FAIT LEURS ADIEUX SCÉNIQUES À LA FRANCE CE VENDREDI 13 JUIN AU STADE DE FRANCE.
C'était comment les Rolling Stones au Stade de France?
Les Rolling Stones au Stade de France le vendredi 13 juin.
"Ce soir on va vous zlataner." Mick Jagger ne lève plus le pied aussi haut que le footballeur suédois, mais il est d'humeur badine. "La France va gagner la Coupe du Monde contre l'Angleterre", dira-t-il plus tard, toujours dans un français impeccable. C'est facile de faire plaisir à 80 000 personnes. 50 ans après leur premier concert à Paris, les Rolling Stones ont rempli vendredi 13 juin le Stade de France, sans doute pour la dernière fois de leur longue carrière. Mick Jagger soufflera ses 71 bougies le 26 juillet, Keith Richards, lui, le 18 décembre. A croire qu'il est impossible pour un rocker de prendre sa retraite. Les Vieux du Stade n'arrivent pas en déambulateurs sur scène mais ils ont troqué leurs boots contre des paires de baskets aux semelles épaisses. le guitariste a lui définitivement privilégié le confort en débarquant en veste de jogging.
En 2014, le groupe de rock n'a plus rien d'un agent provocateur. L'odeur de souffre qui l'accompagnait s'est depuis longtemps dissipée. Les Rolling Stones appartiennent au patrimoine. Ses titres sont des classiques. Son concert un véritable menu best-of, avec Jumpin' Jack Flash en entrée et (I can't get no) Satisfaction en dessert. Entre ses deux incontournables, deux heures de blues, de rock, voire de disco (ce Miss You honni par les fans purs et durs à l'époque, aujourd'hui repris en choeur). Il faut quelques tours avant que la machine chauffe. Mais ensuite on ne boude pas son plaisir. Mick Jagger ne s'économise pas, à la différence peut être de son "Glimmer Twin" qui étincelle de manière alternative.
A mi-chemin, Keith Richards prend le micro pour deux chansons, You got The Silver et Can't be seen. C'est le moment que le public choisit dans les gradins pour s'assoir ou pour aller remplir les gobelets collectors (7,50€ la pinte de bière + 2,50€ pour le godet plastique, comptez 35€ pour un t-shirt).
Entre Mick et Keith les échanges sont réduits au mininum. Une rapide passe d'armes harmonica-guitare pendant Out of Control et c'est à peu près tout. Il y a presque plus d'interactivité entre le chanteur et Mick Taylor, guitariste des Stones de 1969 à 1974, invité à faire rugir sa Gibson sur Midnight Rambler. Du côté des cuivres, Mick Jagger salue un autre vieux compère, le saxophoniste Bobby Keys, qui porte une superbe chemise cow boy. Pas de signe de Bill Wyman en revanche. Puisqu'on parle chiffon, mention spéciale à Ron Wood et son perfecto rouge assorti à ses Nike. D'ailleurs, il se fait charrier par Jagger: "Tu as fait du shopping chez Tati". Mais revenons à la musique. Avec les incontournables Start Me Up, Sympathy for the devil ou Brown Sugar, l'un des points d'orgue de cette soirée fut l'intense Gimme Shelter et la performance vocale tempétueuse de la choriste Lisa Fischer, héroïne du documentaire oscarisé Twenty Feet from Stardom. Bien qu'arrière-grand-père, Mick Jagger a toujours le feu sacré. C'est peut être ça le sens du nom de cette tournée, baptisée 14 on Fire.[
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I'm just a Bad Boy Boogie
Edited 1 time(s). Last edit at 2014-06-14 13:39 by powerage78.